29 janvier 2012

15 janvier : Manip Vénus



La 59ème mission d’Amsterdam avait élaboré une immense chasse au trésor dans l’ensemble de l’île pour leur prédécesseur. Le but de ce jeu était de leur faire découvrir l’île et son histoire. Depuis cette chasse au trésor se perpétue d’année en année, et nous voici quatre an plus tard à la recherche du trésor de VAT. Le premier indice nous a mener aux cratères des Vénus, non loin de la base.  Nous avons donc monté une manip loisir pour nous y rendre. Malheureusement, après 3 bonnes heures de recherche dans les deux cratères, nous n’avons rien trouvé… Peut-être nous sommes nous trompé dans l’interprétation de l’indice ? Nous continuons a chercher. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de notre « quête », cependant je ne pourrais pas vous donner plus de détails et de précision, de peur qu’un futur hivernant tombe sur ces lignes. En tout cas ce fut une sacrément bonne journée.

L'équipe de recherche

Skua en haut du cratère

Entre mer et cratère

L'équipe au dessus de la base

27 janvier 2012

Chambre



J’ai depuis une semaine maintenant ma chambre définitive. Nous sommes plutôt bien loti puisque que nous avons chacun nos sanitaires personnels, et le hasard ayant bien fait les choses, je me retrouve avec l’une des rares chambres ayant vu sur la mer, ce n’est pas désagréable au réveil !

Mon petit lit et mon bureau

Ma super grande salle de bain

Vue de ma fenêtre !

26 janvier 2012

06 janvier : Tour de l’île



Je fais un petit flash back dans ce blog, pour vous parler du tour de l’île que l’on a réalisé il y a une quinzaine de jours. Comme vous pourrez le constater sur la carte, le véritable tour de l’île n’est pas faisable en raison de sa topologie scabreuse, pour éviter falaises et ravines, nous sommes obligés de faire des tours et des détours. Nous avons fait l’intégrale, c’est-à-dire quand plus de faire le tour, nous avons fait tous les « sommets » et points de vue sur notre route. C’est la plus grande randonnée qu’il est possible de faire sur l’île :
Tracé du tour de l'île
 
Nous sommes partis à 6h du matin en direction de la falaise Pearl (nom d’un bateau qui y a fait naufrage), pour ensuite la remonter jusqu’au Mont Fernand que nous avons gravi. Ayant fait un temps relativement humide durant la nuit, l’ensemble de la végétation était couverte d’eau. N’ayant pas de chemin sur toute la longueur de cette falaise, il a fallu se frayer un passage entre les sirpes et les hautes herbes, ce qui nous a valu d’être mouillé jusqu’en haut du pantalon dès les premières heures de la journée…pas très agréable. En haute du mont Fernand est installé un relais radio, relais qui permet les communications entre la base et la cabane d’Entrecasteaux en contre bas. Une fois redescendu nous sommes remontés quelques centaines de mètres plus loin aux trois demoiselles, point culminant formée de trois éperons rocheux, point de vue sur les colonies d’albatros. Une fois redescendu, nous avons longé le plateau des Tourbières par le Grand Balcon, pour ensuite monter au sommet du point culminant de l’île la Dive (881m). Après une descente tumultueuse entre trous et mousses spongieuses, nous avons débarqué à 12h à la Pointe et cabane de Del Cano (Sebastien de son prénom, camarade de Magellan et découvreur de l’île en 1522 à bord du Victoria). Après une bonne heure de repos bien mérité, nous avons quitté ce point de vue magnifique sur la falaise d’Entrecasteaux et la Cathédrale pour revenir sur base par la côte Est. Cette dernière partie est la plus longue et fastidieuse. Le paysage est monotone, et cela dure 5h ! Nous sommes finalement rentrés sur base, 12h après être parti, les chaussures toujours mouillées ! Ce n’est pas une rando anodine, c’est relativement long, et surtout on évolue constamment hors sentier, ce qui est épuisant, mais c’est en revanche un bon moyen de découvrir tous les trésors de ce petit bout de caillou. Le sommeil fut profond ce soir là.

A peine trois semaines après avoir débarqué, j’ai déjà fait le tour de l’île ! Il va falloir se creuser les méninges pour trouver de nouveaux défis pour les onze mois à venir !

Descente du Mont Fernand
Vue des trois demoiselles

La cathédrale vue du Grand Balcon (on dirait une tête de cheval)
Toute l'équipe en haut de la Dive


Les ravines de la pointe Del Cano (avec la tête d'élephant au fond)


17 janvier 2012

12 janvier : Soirée des partants


Comme le veut la tradition, avant le grand départ, les nouveaux VAT* arrivant organisent une dernière soirée pour leur prédécesseurs. L’idée est de les surprendre, de les accueillir dans un endroit où ils n’avaient pas l’habitude d’aller. Après quelques petits jeux en fin d’après-midi, où nous avons tous majestueusement terminé avec de la boue jusqu’aux oreilles, nous les avons invité dans un cratère qui n’était pas parcouru, pour l’apéro et le repas. C’est en fait un cratère où poussaient des cyprès importés, mais en raison de la limitation de ces espèces « étrangères » à l’île, ils ont été coupé, et le cratère laissé encombré tel quel. A force d’acharnement nous avons donc déplacé rochers et rondins pour dégager un accès, et confectionner tables et bancs avec des souches. Après la fabrication d’un petit coin  « barbec » dans  le fond d’une cavité, et l’installation d’un générateur électrique et de projecteurs, nous avons pu passer la soirée ainsi autour de bonnes bouteilles et de langoustes grillées. Rajoutez à çà une ou deux guitares avec les mecs qui savent en jouer, et vous vous retrouvez avec une fin de soirée sous les étoiles qui n’a pas de prix.
Cette soirée ayant beaucoup plu, nous devrions réitérer l’évènement dans les semaines à venir pour les gens qui n’ont pas pu y participer cette première fois.


Vue de la cavité

Une bonne partie de la base était là.
Fin de soirée, Jerem à la gratte
 
C’est aussi çà la magie de cette île, on a un terrain de jeux, minuscule au niveau planétaire, mais immense à l’échelle de notre petit groupe, ainsi lorsqu’on a une idée, une avis, il nous est possible de la réalisée, le seul élément limitant étant la motivation (et un peu les règles de sécurité aussi). Alors voilà, il ne reste plus qu’à trouver de nouvelles idées !

* VAT c’est ainsi que l’on nous appelle, nous les volontaires scientifiques. Cependant c’est un terme ancestral qui voulait dire Volontaire à l’Aide Technique. Aujourd’hui notre vrai statut est VSC, Volontaire au Service Civil, tel qu’il est écrit sur nos contrats, mais nous sommes toujours appelé les « VATs »

13 -14 janvier OP4


J’avais déjà écrit sur les OPs, mais jusqu’à maintenant je les avais vécu comme partant ou comme spectateur, non comme quelqu’un d’impliqué, ce fut la première fois ce week-end. Une OP, c’est des vivres et du matériel qui arrivent pour combler les manques, des personnes qui débarquent, des séparations et des retrouvailles.
On est toujours content de recevoir du ravitaillement, d’avoir des produits frais, des appareils neufs et du courrier. Il est cependant assez désagréable de tripler l’effectif de la base en moins de quelques dizaines de minute. Tout le monde débarque par groupe de 5 personnes de l’hélico. et se disperse dans la base. C’est un peu comme si quelqu’un frappait à votre porte et entrait chez vous sans demander la permission. En contre partie çà permet de voir des nouvelles têtes, de parler d’autre chose que des sujets habituels. A cet OP, il y avait le préfet des TAAF ainsi que sa femme, et le directeur de la réserve naturelle des TAAF, autant dire que l’accueil chaleureux devait être de rigueur. Une seule personne a débarqué pour ensuite rester, Manu, le « spécialiste » de l’appareil mercure que nous devons installer pour la première fois sur l’île. Un plaisir de le revoir.
Comme je l’ai dit, les OP c’est aussi à chaque fois des séparations, et celles-ci étaient d’autaut plus douloureuses que c’était tous nos prédécesseurs qui partaient. Après trois semaines de passation de consigne, et d’une sacré ambiance sur base, ils ont finalement du dire adieux à « leur » l’île après un an. Chacun est reparti à reculons, la larme à l’œil, catapulté sur le bateau en hélico. Un grand vide sur base. Nous nous retrouvons maintenant à une vingtaine, le début de la mission 63. J’espère en tout cas partir dans un an avec les mêmes étoiles dans les yeux qu’ils avaient en prenant cet hélico. Des étoiles qui se reflétaient dans leurs larmes certes, mais des étoiles quand même.
Si à tout hasard certains liraient ces lignes, un grand merci à vous, vous avez été géniaux !

Prochaine OP dans un mois et demi.

Arrivée du Marion devant la base

Le Marion devant la cale, seul point de débarquement de l'île

Les "playmobiles" et le pompier lourd en attente de l'hélico sur la DZ

Quelques "partants"
Dernier au revoir à ceux qui on embarqué, avant que le Marion ne s'échappe vers l'horizon.