29 mai 2012

07 mai : Course à pied



Premier évènement sportif amstellodamois de cette année 2012 : une course à pied en relais. L’idée était donc de faire un relais en faisant un aller-retour jusqu’aux cratères Dumas, une mini boucle d’un kilomètre et demi en partant de la base.
Tous les candidats à l’épreuve se sont donc présentés en début d’après-midi sur la place rouge. Une main innocente (j’ai bien sur nommé Jojo) avait préalablement tiré au sort les deux équipes de quatre compétiteurs. Petit échauffement, petit briefing d’Abou, qui a pris la peine d’organiser l’évènement, et déjà les deux premiers coureurs se présentent sur la ligne de départ,… avec leur brosse à vaisselle ! (nous n’avions pas eu le temps de passer à Décath pour acheter des témoins J). Les deux adversaires se regardent dans le blanc des yeux, et PAF ! voilà que le siffler résonne. Tels deux chevaux dans les starting boxs, les deux brosses à vaisselles s’élancent à toute allure. La foule en délire les acclame et les supporte. Un virage, deux virages, un troisième et les voilà disparus derrière une bute. L’attente est insupportable ! Cinq minutes plus tard Aurèl et sa brosse bleu réapparaissent au loin, donnant tout ce qu’ils ont dans la descente finale, alors que Chloé n’est toujours pas en vu !! Aurèl arrive presque sur base, alors que si, Chloé et sa brosse orange font leur apparition. Le témoin bleu est déjà passé dans les mains de Danny qui ne traîne pas pour y retourner. Chloé donne la brosse à Rémy deux minutes plus tard, l’équipe orange devra rattraper ce retard si elle espère gagner… C’est ainsi que nous nous sommes succédés ensuite Erwan, Abou, Hughes et moi, avec nos brosses à la main, courant comme des dératés au milieu des scirpes et des cratères. Je vous entends d’ici « Mais qui a gagné ? » (bande de curieux !). L’écart de deux minutes aura été amoindri, mais pas entièrement rattrapé. L’équipe bleue a donc sportivement brillé ce jour là.
Au final la course n’aura duré qu’une bonne demi-heure, mais se fut l’occasion de faire participer un maximum de personnes et de passer un bon moment. Merci à Abou pour l’organisation et les récompenses.

Il faut savoir encourager son équipe !


Ligne de départ et ravitaillement


Danny en plein effort dans la descente finale

Hughes qui ne fait pas que courir
Toute la team de sportif


Passage de relais pour l'équipe orange (la mienne)
Moi au début de la montée.

13 mai 2012

17-18 avril : Del Cano



 A l’instar de la manip que nous avions fait à la Pointe de la Recherche la dernière fois, nous sommes reparti entre VAT à la découverte de la Pointe Del Cano, afin de profiter des derniers jours de beau temps avant l’hiver. Cette pointe est la plus éloignée de la base, après cette de Vlamming qui est plein sud. Elle porte le nom de son découvreur, qui l’a recensé pour la première fois en 1522. Un « abri » (en réalité une simple caisse retournée), fait office de cabane pour les bivouacs. Il n’est que rarement visité en raison de son éloignement, et ne sert que pour les rares écoutes ornithologiques ou les manips loisirs comme la notre. On y trouve néanmoins un petit stock de nourriture pour plusieurs jours (par contre il ne faut pas avoir peur de manger des boites périmée depuis 2006 !). Le plus intéressant pour y parvenir consiste à passer par le haut de l’île (caldeira), et de redescendre 600m plus bas en contournant les Grandes Ravines. Arrivant aux alentours de 16h, nous avons eu le temps de nous rendre à l’extrémité de la Pointe et d’y prendre un apéro digne de ce nom (grâce à toutes les bonnes choses que nos proches nous avaient fait parvenir à l’OP). La nuit à la belle étoile c’est bien passée, à l’exception des rats, qui rodent et qui sont affamés (pas comme dans la base !). Il ne fallait donc rien laisser traîner, çà fait des trous dans un sacs à dos ces bêtes là (hein Erwan ? J). Le retour de Del Cano par la côte est long et monotone. Il n’y a pas de chemin et pas de cassure de relief qui pourrait distraire le regard, juste une côte sans fin et un flan de volcan uniforme. Il nous aura fallu six bonnes heures pour rallier la base. Une belle sortie de deux jours.

Itinéraire parcouru



Toujours trop curieux c'est skuas !!(Olivier)

Toute l'équipe aux abords de la caldeira
La Pointe de Del Cano avec Entrecasteaux en arrière fond (Chloé)

Petit apéro au oignons !

La "cabane de Del Cano (Chloé)

La team "soufre" en en retour de rando (Olivier)

Surf d'otaries dans une vague

11 mai 2012

04-07 Avril : OP1



Début mars, nouvelle OP. Celle-ci a de particulier que c’est la dernière OP avant les 5 mois d’hivernage et d’isolement, cela signifiant que des quantités importantes de nourritures et de matériels doivent être débarquées. Le Marion est arrivé le 4 en début d’après-midi. Lors d’une OP, le principe est de ne pas perdre de temps, la météo pouvant être capricieuse lorsqu’elle s’en mêle, il ne faut laisser passer aucun créneau. C’est ainsi que les rotations hélico ont débutées dans la foulé. Toute l’après-midi ce fut des allers et retours d’hélicoptère pour déposer des caisses de légumes frais, surgelés, conserves, d’eau, de matériels scientifiques, j’en passe et des meilleurs. Du point de vue de la base, et notamment de la DZ, il faut s’imaginer que l’hélico dépose sa charge et qu’il faut rapidement défaire le crochet pour que celui-ci puisse repartir au bateau. Pendant ce temps, un engin muni d’une fourche doit évacuer la charge de la DZ rapidement parce que généralement on entend déjà l’hélico revenir au loin. Une course contre la montre qui dura jusqu’à la nuit. Un important boulot qui ne fut nullement regretté puisque les deux jours qui suivirent nous apportèrent de la pluie et du vent, deux jours d’inactivité quasi-totale. Ce fut également deux jours de stress pour le responsable de l’OP, le responsable logistique du bateau, l’OPEA. C’est lui qui dirige et qui fixe l’ensemble du planning des débarquements et embarquements, et c’est son rôle de livrer le nécessaire à chaque base. Ce que je n’ai pas spécifié, c’est que lors de cette OP, une nouvelle grue (une PPM), devait nous être livrée. Sauf que ce type d’engin là, c’est une quinzaine de tonnes avec un châssis de neuf tonnes une fois démonté. Un débarquement à faire par la mer un jour calme. C’est ainsi que le troisième et dernier jour, entre deux accalmies, bien que plus personne ne pensait que se soit possible, l’opération fut tout de même tentée. Une opération périlleuse puisse que la mer sait réserver des surprises, nous nous souviendrons de l’épisode de l’Albatros. Mais c’est finalement avec succès que l’ensemble châssis, essieux, bras de levage fut livré à bon port. Il ne restait plus qu’à tirer la manche à gazole afin de remplir les cuves de la base. Ce fut fait quelques heures plus tard.
En dehors du côté opérationnel, ce fut aussi le débarquement d’inter-districts, de scientifiques, et de touristes. Tout un monde qu’il a fallu loger, nourrir et accompagner pour diverses visites aux alentours de la base pendant ces trois jours. Comme à chaque fois, on ressent la satisfaction d’être en contact avec le monde extérieur, mais on ressent surtout l’oppression d’intrus qui prennent leurs quartiers chez nous. Je ne parlerais que rapidement des personnes qui nous ont quitté, sans m’étendre sur la désagréable sensation que l’on ressent en laissant partir plusieurs d’entre nous. Ainsi nos deux cuistos, Steve et Michel et nos deux ouvriers polyvalents, Rico et JP, s’en sont retournés à la « vraie vie ». En contre partie nous avons accueilli Dominique et Josian pour la cuisine ainsi qu’Henry et PP pour s’occuper des installations. Hughes, nous a également rejoint afin d’étudier la flore de l’île pour le compte de la réserve naturelle.
L’équipe d’hivernage est à présent au complet, nous sommes parti pour 5 mois sur notre petit caillou.

(J’allais oublié : l’OP çà a surtout été pour nous la surprise de découvrir tous les colis qui nous étaient destinés. C’était Noël en plein mois d’avril. Un énorme merci à toutes les personnes qui ont pensé à nous !)

Hélico arrivant sur la DZ

Dernière rotation avant la nuit (lolo)

Le Marion venant de sorti sa "portière"

Le châssis arrivant sur la cale

Jojo (Joëlle), notre bib de l'extrème

Le Marion devant la base

Toute l'équipe des "Réu" (ouvriers polyvalents, marin, ...)

Hughes, le botaniste de la "ResNat"

Seule poste au monde ou l'on vient avec sa brouette

09 mai 2012

Fin mars : Rénovation du labo Géophy


Parce qu’on ne fait pas que se balader, parfois on fait quand même des choses utiles ;) !
Après la remise à neuf du réseau électrique de Pointe B., nous avons refait fin mars la rénovation de notre laboratoire à Géophy, sur base. Ce labo nous permet de faire l’analyse du DMS (diméthylesulfure), un nom barbare pour exprimer un élément soufré produit notamment par le phytoplancton et qui joue un rôle particulier dans la formation d’aérosol et ainsi de nuages (il faudra que je vous décrive un peu tout çà prochainement pour que çà paraissent moins flou). Mais nous y faisons également le nettoyage et la maintenance de différentes pièces de la nouvelle manip GMOStral (mercure), ainsi que plus généralement toutes les tâches chimiques liées à notre spécialité. Ce fut donc avec l’aide de deux personnes de l’IPEV (j’ai bien sur nommé Flo et Romu), que nous avons repeint les murs et refait l’ensemble de l’électricité. Une aubaine également pour nous, parce qu’au fur et à mesures des missions, nombre d’outils et d’appareils inutiles ou obsolètes s’accumulent dans les recoins, sans que les suivants n’y touchent, de peur de dérégler quelques choses. Ce fut donc l’occasion de faire un grand ménage de toutes ces antiquités, mais également l’occasion de continuer notre formation annexe d’ « ouvrier polyvalent » : pose de tapisserie, peinture, électricité, aménagement intérieur,…tout y est passé. Une belle expérience qui encore une fois à permis de bousculer notre petit quotidien.

Dégagement des murs avant les travaux

Nettoyage des murs et découpage de vielle canalisations par Romu et Flo

Panoramique du labo une nettoyé, repeint et réaménagé.