07 janvier 2012

Pêche de la langouste



Les côtes d’Amsterdam sont généreusement fournies en langoustes. Un seul bateau est autorisé à la pêcher, l’Austral, qui vient deux fois trois mois dans l’année, avec un cota limité, autant dire qu’ils en restent pas mal pour nous. Pour pécher la langouste, rien de plus simple, il vous faut simplement un casier (structure métallique entouré de grillage, percé d’un trou), et d’un appât, des poissons morts. On fixe les poissons sur un fil de fer (en passant par les yeux, c’est ce qu’il y a de plus tendre), et on fixe çà dans le casier sans que çà ne touche les bords, pour pas qu’ils ne se fassent manger à travers le grillage. On dépose le casier le soir, au alentour de 17h, et il faut le remonter à 5h le lendemain, sans quoi les langoustes se feraient manger par des « sorites » (je ne sais pas si çà s’écrit comme çà), de petites pieuvres. Pour ma première, j’y suis allé avec Anaïs, la souffre 62 et Rico un des deux ouvriers polyvalents de la base. Cà fait la neuvième fois que Rico travaille sur Ams, alors autant vous dire qu’il connaît les bons coins de pêche. La plupart des gens pêchent la langouste à la cale, en dessous de la base, c’est ce qu’il y a de moins loin. Là nous sommes allé bien plus loin, dans un endroit dont je dois taire le nom, mais d’où nous avons sorti une « boule de feu ». Une boule de feu c’est un casier tout rouge, rempli à craquer de langoustes ! 150 crustacés de toutes tailles, en une nuit, une belle performance ici. Ensuite on les sort du casier, on applique une torsion sèche entre la tête et la queue, après un beau « CRAC » significatif on lance la queue dans le sac et la tête à l’eau. On garde les plus belles pièces pour la présentation des plats. Pour ces dernières, l’affaire est plus compliquée. La langouste encore vivante, on plante un couteau dans un côté de la tête, on fait glisser la lame jusque sous les yeux, et enfin jusqu’au côté opposé. Il ne suffit plus qu’à ouvrir et vider le cerveau et tout ce qui va avec. Une opération un peu choquante au début, mais à laquelle on se fait très rapidement à terme.  Il ne reste plus qu’à les déguster sur place ou congeler pour d’autre occasion. Je n’ai malheureusement pas de photos, mais çà le mériterait. Une prochaine fois.

1 commentaire:

Mari a dit…

et alors, c'est bon ses bestioles???